Il a toujours été magnifique, magnétique, majestueux.
Comment avons-nous pu en arriver là ? Qu’est-ce qui nous pousse à ce rapport d’intimité avec les cadavres ? Pourquoi cette consommation outrancière des images cadavériques ?
On se rappelle Défilé la folle, celle qui eut la raisonnabilité de rassembler et cacher les restes de l’empereur, lors du patricide au Pont-Rouge.
Nous avons vu, dans ma dernière chronique, que nous avions un urgent besoin d’un dialogue national, pour nous sortir de l’impasse sociale dans laquelle nous sommes stationnés depuis tantôt deux siècles.
Peut-être que nous n’en serions pas là, aujourd’hui, si Dessalines, Christophe et Pétion s’étaient écoutés pour s’entendre à ériger un pays, une nation ! Des 1804, la terre arrachée aux colons sera la source de discorde.
Le 7 février 2019 aurait pu passer inaperçu sans ce cri insurrectionnel retentissant, jusqu’au matin du 16, moment où j’écris ce texte.
Le temps perdu par un peuple se compare aux progrès réalisés par les autres nations.
Une fois encore, notre chère Haiti est sur la sellette.